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ACTUALITES

Vous trouverez ici, toutes mes  réactions, ainsi que mes commentaires sur l' actualité politique ainsi que mes billets d'humeur....

L’UMP peut-elle éclater ?

C’est en qualité d’ancien porte-parole, secrétaire général et co-fondateur de l’UMP  que j’étais l’invité, ce lundi 26 novembre, de Frédéric Rivière sur RFI, l’occasion de revenir sur l’actualité politique particulièrement dense :

Vous aviez prédit l’éclatement de l’UMP si Nicolas Sarkozy n’était pas réélu. N’est-ce pas cela qui est en train de se produire ?
Je ne sais pas si l’éclatement de l’UMP est pour demain ou après-demain. Mais si j’avais dit cela en début d’année, c’est que Nicolas Sarkozy était à mes yeux le seul garant – un peu factice - de deux écoles idéologiques qui sont aujourd’hui rassemblées au sein de la même famille politique : une droite républicaine, tolérante, ouverte, un peu conservatrice, une autre représentée par des gens qui n’ont qu’une idée en tête, flirter voire un peu plus avec le Front National au travers d’un populisme exacerbé et qui met à mal les principes républicains qui sont les miens.
Pour vous, il s’agit d’une vraie rupture idéologique plus que d’une bataille d’hommes ?
Oublier la composition des équipes. Tout ceci est un jeu de pouvoir. Regardez ce qu'ont choisi les militants, c'est du 50/50. Il y en a 50% qui sont de vrais républicains et qui ne veulent pas de dérives, il y en a 50%, à côté, qui sont des populistes et qui rêvent d'une alliance avec le Front National. Et c'est là qu'est la fracture... Pour le reste que Jean-Pierre Raffarin soit à côté de Jean-François Copé est tout simplement hallucinant. Mais encore une fois ce sont des jeux de pouvoir.
Ce que je déplore, c’est que les cadres de l’UMP ne regardent rien d’autre que leur propre carrière politique qu’ils sont pourtant en train d’autodétruire et ne se préoccupent pas de l’avenir du pays. Il y a une ligne à déterminer dans ce parti. Elle est peut-être difficile à mettre en œuvre car il faut rendre compatible ce qui ne l’est pas a priori, mais cela c’est tout le travail pédagogique et de réflexions que les cadres dirigeants doivent mener.
François Fillon se prépare à lancer une action en justice, de l’autre Copé attend que la commission proclame les résultats. Ces solutions sont-elles vouées à l’échec ?
Copé se comporte un peu comme le faisait, il y a quelques années, Bokassa, c’est à dire qu’il s’autoproclame empereur, et puis, tout autour de lui tout est monté pour confirmer ce sacre, et ce sont ses amis qui vont l’entériner. Face à lui, il y a un homme qui sait qu’il a vraisemblablement gagné du moins le ressent-il comme cela et qui n’a d’autre issue pour faire valoir sa victoire, que d’aller devant la justice. Je me dis au fond qu’aller devant la justice est peut-être une bonne chose, car cela va sans doute conduire l’ensemble des cadres et des dirigeants de ce parti à réfléchir et à transformer en profondeur un fonctionnement qui est le digne héritier du RPR.
Peut-on dire, comme Alain Juppé que c’est Jean-François soit le seul responsable de la crise ?
Jean-François Copé me semble porter l’intégralité des responsabilités de la situation d’aujourd’hui. Il s’est sacré empereur lui-même. Il demande à ses petits amis de confirmer ce sacre. Il ne veut pas d’une médiation politique qu’Alain Juppé, homme intègre, aurait pu mener dans l'intérêt du parti, de la droite et de la France. Ce qui l’intéresse c’est son pré-carré, c’est son ambition personnelle. Il agit comme je l’avais toujours soupçonné c’est-à-dire en tant que chef de clan. A partir de là, il n’y a rien d’autre à attendre, sauf si Nicolas Sarkozy est encore magicien  comme il avait su le démontrer dans le passé.
Peut-il débloquer la situation ?
Je ne sais pas s’il le peut. J’espère cependant qu’il pourra tout mettre en œuvre pour débloquer cette situation, car ce que je sais c’est que la situation d’aujourd’hui est préjudiciable à l’ensemble de l’opposition actuelle. S’il n’y parvient pas, eh bien que la justice tranche.
Quels sont ses moyens ?
Convaincre François Fillon de renoncer est à la fois difficile, et je pèse le mot serait indigne. Car François Fillon a toujours été le serviteur zélé de Nicolas Sarkozy. Il a toujours  vis à vis du chef, d’un respect et d’un dévouement total, même s’il a eu sans doute parfois un peu d’urticaire à appliquer les mesures de Nicolas Sarkozy. Lui demander de franchir un nouveau pas qui serait celui de l’effacement me semblerait contre-productif.
Est-ce que vous croyez, parce que vous avez en face de vous quelqu’un qui a un comportement de butor qu’il faut s’effacer devant lui au motif qu’il crie plus fort que les autres. Est-ce que vous croyez que c’est sain ? Moi je ne le pense pas.
L’un et l’autre ne vont-ils pas se discréditer pour les échéances futures ?
Celui qui apparaîtra comme victime de la machination mise en œuvre par l’autre aura encore une petite chance. Une petite chance, cela dépendra de son comportement.
Ne faut-il pas revoter ?
Revoter est une formule sage, il faudrait cependant trouver des modalités un tout petit peu différente pour ne pas arriver aux mêmes résultats. En démocratie, quand il y a à ce point blocage, on retourne devant les urnes.
Alain Juppé estime que les grands vainqueurs sont dans l’ordre : le gouvernement, le FN et l’UDI : êtes-vous d’accord avec lui ?
Que le Gouvernement soit bénéficiaire, oui à court terme. La cacophonie fait qu’on oublie tous les couacs qu’il alimente, avec beaucoup de réussite, tous les jours.
Pour ce qui concerne l’UDI, oui, nous avons beaucoup de gens qui nous rejoignent. Mais il faut regarder plus loin que le court terme. Certes c’est toujours très agréable d’avoir des adhérents complémentaires, et ce sont des adhérents qui viennent nous voir de bonne foi et qui vont agir avec nous.
Cependant, pour l’UDI, la reconquête du pouvoir passe par une alliance avec nos amis de l’UMP. Une alliance que nous n’avons jamais démentie, et nous avons besoin d’une UMP forte, mais qui ne soit pas populiste. Il faut que le programme de l’UMP soit compatible avec le nôtre. Je mets donc aussi en garde les militants de l’UMP : si par hasard le populisme de la droite forte et de l’actuel autoproclamé perdurait, alors nous aurions des problèmes à moyen terme. Retrouvez l'intégralité de cette vidéo dans ma rubrique Presse et Médias​

La recherche permanente d’un bouc-émissaire n’est pas un projet politique.

Fidèle à sa caricature, toujours en nuance, Jean-François Copé à affirmé ce mardi 20 novembre, dès sa prise de pouvoir à l'UMP qu'il ne laisserait jamais se recréer l'UDF. Les discours péremptoires et les coups de menton ne suffisent pas à arrêter le cours de l'Histoire. C'est une leçon que le nouveau Président de l'UMP serait bien inspiré à méditer.
En reconnaissant sa défaite, François Fillon, très dignement, à effectuer un constat simple : il y a une fracture idéologique au sein de l'UMP et si les cadres et élus de ce parti, par instinct de conservation tenteront dans les semaines et les mois qui viennent de colmater les brèches pour donner l'illusion qu'ils continuent groupés et soudés à chasser en meute, l'opinion publique ne sera pas dupe.
Car ce qui a éclos au grand jour à l'occasion de cette élection interne de l'UMP, c'est qu'en utilisant le vocabulaire et les thématiques autant que les postures du Front National, les dirigeants de ce parti l'ont clairement situé à droite. Ils l'ont fait de manière décomplexée avec une arrogance qui leur a provoqué à l’évidence beaucoup de plaisir.
Mais l’électorat de droite ne peut se réduire à ces quelques 90000 militants qui les ont soutenus dans ce choix. L’électorat de droite, responsable, sait qu’il n’y a pas de victoire autrement que dans le rassemblement et qu’il n’y a pas de rassemblement sans esprit d’ouverture et sans main tendue aux plus faibles.
C’est la raison pour laquelle et nos concitoyens l’ont bien compris, il est urgent d’équilibrer l’opposition autour de l’UDI et de ses valeurs.
N’en déplaise à Monsieur Copé, son élection ressuscite définitivement le bipartisme et les Français, républicains, humanistes et tolérants en soutenant l’UDI ne manqueront pas lors des prochains scrutins de lui faire regretter ses rodomontades. L’UMP a besoin d’un bouc émissaire pour tenter de refaire son unité du moins, son Président le croit-il. Il a tort, son parti à surtout besoin d’une ligne politique claire et responsable. C’est ce que les Français attendent et trouvent manifestement de plus en plus auprès de l’UDI.

La reconnaissance du vote blanc, une avancée majeure pour la démocratie, qui va-delà du rapport Jospin

Le débat sur la reconnaissance du vote blanc vient de franchir une nouvelle étape à l’Assemblée Nationale, avec le vote d’une proposition de loi initiée par l’UDI. Je m’en réjouis tout particulièrement. D’une part parce que c’est mon parti qui est à cette initiative et qui a permis de rassembler au-delà de tous les clivages partisans, avec un vote à l’unanimité. D’autre part, parce que j’ai toujours défendu, lorsque j’étais membre du Parlement, cette idée. Dès 1998, j’ai déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale une première proposition de loi en ce sens, enregistrée à l’époque le 9 juin 1998, sous le N°965. En 2000, j’ai conforté mon action, en déposant une nouvelle proposition de loi, le 18 octobre, enregistrée sous le N° 2642 et je n’ai depuis eu de cesse de défendre cet objectif.

Je note également que cette reconnaissance n’avait pas été imaginée par la commission Jospin et ne l’avait pas intégrée dans son rapport portant sur la rénovation et de la déontologie de la vie publique.

Cet aboutissement du débat parlementaire est une bonne nouvelle pour notre démocratie. Elle est une juste et légitime reconnaissance pour tous ces citoyens qui bien qu’exerçant leur droit de vote, voyait leur expression ignorée. Reste à suivre maintenant, avec détermination, les prochaines étapes du débat parlementaire, et notamment ce que retiendra ou non le Sénat. Le chemin est encore long, mais il vient de marquer avec ce vote unanime à l’Assemblée, une avancée majeure pour la démocratie.

Florange

Pour un contrôle public temporaire

Jean-Louis Borloo a raison quand il soutient un contrôle public temporaire pour le site industriel de Florange. Ce contrôle est nécessaire pour que naisse une solution durable et viable. Il est vital pour aider à rebâtir une filière industrielle métallurgique. Il est utile car il est d’intérêt stratégique national. Cette piste mérite, parce qu’elle est intellectuellement fondée, d’être explorée, et mise en œuvre. De nombreux exemples, plus ou moins lointains, dans l’histoire économique récente existent qu’ils soient français ou étrangers. Hier avec Raymond Barre, en 1978, aux Etats-Unis avec Général Motors, ou encore en Grande Bretagne, avec les banques. Il y a urgence à décider..

Au revoir François Chérèque,

 

Sagesse, c’est le mot qui s’applique le mieux à François Chérèque pour son action et son comportement à la tête de la CFDT.

Sagesse parce qu’il a toujours cherché la voie du compromis, faisant régulièrement réaliser à ses mandants des progrès réels et constants dans la recherche de leur sécurisation au travail tout en protégeant l’outil de production.

Sagesse parce qu’il a toujours comme pour les retraites su discuter, négocier sans aller trop loin pour que la rupture traumatisante ne soit jamais l’aboutissement inéluctable. Il a protégé l’acquis, conforté le système tout en lui permettant d’évoluer pour ne pas s’asphyxier lui-même.

Sagesse parce que son comportement n’a jamais été empreint de postures et parce qu’il s’en va en ayant préparé une succession millimétrée pour poursuivre efficacement sur la voie qu’il a tracée pour son syndicat avant que le gong de l’échéance ne retentisse.

François Chérèque, permettez-moi de vous dire très simplement merci pour le travail que vous avez accompli dans l’intérêt général, ce fût un plaisir de travailler avec vous sur les sujets sociaux. Je vous souhaite bon vent dans vos nouvelles activités quelles quelles soient et si je puis à votre endroit formuler un souhait : ne vous privez pas de la parole, la vôtre sera toujours écoutée et respectée.

L'EXIL FISCAL ET L'EGALITE REPUBLICAINE

L’installation de Gérard Depardieu en Belgique a suscité beaucoup de commentaires. L’exil fiscal est l’expression d’une forme de liberté de choix. Je la respecte et me garderai d’apporter une appréciation personnelle à ce sujet.


Mais l’attitude de nos concitoyens de plus en plus nombreux, compte-tenu de la politique du gouvernement, qui choisissent, de s’expatrier pour échapper à l’imposition française en tout ou partie, pose un certain nombre de questions au regard de nos principes républicains, et tout particulièrement celui d’égalité.

Les départs massifs de gros contribuables font peser la charge de l’impôt de plus en plus lourdement sur les classes moyennes. Outre le fait qu’une telle situation entraîne une paupérisation évidente de ces couches socio-professionnelles, elle crée une profonde inégalité entre ceux qui contribuent à financer nos systèmes de protection sociale de plus en plus difficilement et ceux qui continuent sans efforts financiers à en bénéficier.

Au-delà de cette inégalité, l’exil fiscal renvoi à une autre interrogation. Ces concitoyens qui fuient la France conservent tous leurs droits civiques. Il n’est évidemment pas question de les remettre en cause. Mais à l’inverse comment peut-on continuer à refuser, à ceux qui paient en France impôts et cotisations sociales mais qui ne sont pas de nationalité française, de voter aux élections locales pour pouvoir influer sur leur cadre de vie ? Il y a dans cet état de fait quelque chose de choquant et de profondément injuste qu’il faudrait rapidement corriger. Que la majorité fasse enfin preuve de courage !

Enfin, l’Europe est un terrain de grande injustice fiscale. Nous ne sommes pas le seul pays à connaître dans ce domaine un exil massif : l’Allemagne, l’Angleterre etc… sont aussi touchés. L’impérieuse harmonisation fiscale reste donc à mener. C’est la combat européen que François Hollande devrait s’emparer à relever.

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